Patrick Cossu
Nîmois d’origine, Aski est installé à Biarritz depuis une trentaine d’années. À son arrivée, il travaille épisodiquement au Bar Jean de Biarritz. Lionel Hausséguy, dit Yoyo, le maître des lieux à l’époque remarque ses copies de Botéro.
C’est lui qui l’encourage à persévérer (tout comme d’autres restaurateurs de la Côte basque, tels Jean, dit Le Rouquin, Tonio, Christian Duplaissy…) et qui lui trouve le pseudonyme basque « Aski », qui claque comme une injonction. Aski, c’est « assez » en basque. Assez du passé, des contraintes, des galères, et vive la vie d’artiste !
Autodidacte, il se forme petit à petit sur le plan technique.
« Avant, j’étais trop influencé par Botéro. Aujourd’hui, quand les gens découvrent une toile de moi, ils se disent : « c’est du Aski ». La patte est reconnaissable. Et s’il m’arrive d’insérer encore des personnages botéresques, c’est en forme de clin d’œil. ».
Une figure du quartier des Halles de Biarritz
Avec un atelier installé pendant dix ans rue Gambetta à Biarritz, Aski a pu conquérir une nouvelle clientèle. Au départ, grâce à l’appui des restaurateurs, c’était surtout une clientèle locale, et essentiellement de bistrots. Aujourd’hui, il vend des toiles à des acheteurs appartenant à dix-sept nationalités différentes. Certains n’ont aucune notion de tauromachie mais adorent ses têtes de toros, surtout celles qui sont dans le style pop’art.
Aski est devenu un peintre Biarrot connu et reconnu : avec Isabelle, son épouse depuis vingt ans, dans le quartier des halles, il est difficile de ne pas les croiser. Ce bon vivant, familier des comptoirs, s’astreint néanmoins à des horaires de travail très stricts, seule façon de répondre à la demande.
Aski, une vie d’artiste qui dure depuis trente ans.
Style et inspirations
Depuis ses débuts, Aski est fidèle à un même style : une peinture figurative, naïve, et très colorée. Mais l’artiste a également évolué dans sa thématique. À l’origine, il était surtout inspiré par la Côte basque et la tauromachie. Ce sont les petites têtes de toros qui ont fait son succès. Il ne les renie pas, bien au contraire et il en vend encore, y compris en Russie ou en Nouvelle-Zélande…
Depuis plusieurs années, il prend plaisir à peindre les vertes collines du Pays basque intérieur, ses robustes maisons à colombages, les parties de pelote ou de mus, la foire aux chevaux, les pottoks, les porcs bicolores aux longues oreilles…